Financement des PME : Le Fonds d’investissement : un nouveau dispositif de financement pour l’émergence de PME performantes

Publié le par Cabinet Cherifi Etudes & Conseil en Investissement

 

D.R

Le P-DG de la BEA (Banque extérieure d’Algérie), M. Mohamed Loukal accompagné de cadres de la banque, a lancé mardi dernier à partir de Laghouat le cycle de rencontres de vulgarisation du nouveau dispositif de financement des PME (petites et moyennes entreprises) à travers le Fonds d’investissement devenu aujourd’hui opérationnel, selon M. Loukal.


Lors de la rencontre, première du genre, tenue au siège de la wilaya de Laghouat, M. Loukal a indiqué que “dans chaque wilaya a été mis en place un Fonds d’investissement doté d’un milliard de dinars pour soutenir la création, le développement et la restructuration des PME, l’objectif étant de permettre l’émergence d’un tissu industriel de PME  et leur pérennisation”. Expliquant les avantages de ce nouveau dispositif de financement, le P-DG de la BEA note que cette formule de financement diffère du crédit classique en ce sens que le Fonds prend le risque avec l’entrepreneur et se fait rémunérer non pas à travers les intérêts sur les crédits octroyés, mais à travers les dividendes ou la cotation de l’entreprise à la sortie. La participation du Fonds peut aller jusqu’à 49 % du capital de la PME. Les opérations dans lesquelles le Fonds peut intervenir concernent la création, le développement et la restructuration, le rachat des participations. Grâce à l’apport du Fonds, l’entreprise va renforcer ses fonds propres, elle devient de ce fait bancable ce qui lui permettra de financer ses investissements (d’extension, modernisation, etc.). Il n’y a pas lieu de craindre le risque de voir le Fonds se poser en tuteur dans la gestion de l’entreprise, a laissé entendre M. Loukal qui souligne que le Fonds à travers l’expertise qu’il apporte, est là pour accompagner l’entreprise sur une période pouvant aller jusqu’à cinq ans en s’attachant à prodiguer ses conseils pour assurer sa prospérité et sa réussite. Entre l’entrepreneur et le Fonds, la relation est basée sur la transparence, les deux parties étant liées par un pacte d’actionnariat définissant clairement les termes de leur association. La BEA a fait appel à deux grands groupes bancaires internationaux qui vont apporter des fonds et surtout l’expertise qui profitera à nos PME, a précisé M. Loukal. Tous les secteurs sont éligibles à ce dispositif dès lors qu’il y a un marché et des opportunités, dira-t-il. C’est sur la base d’une étude technico-économique que le Fonds décidera d’accompagner les entreprises par son financement. Mais il n’y a pas de garantie à fournir.
M. Loukal, à l’adresse des responsables de la wilaya de Laghouat, a émis le souhait de prendre connaissance des potentialités économiques de la région. Tout en souhaitant qu’il y ait bien plus que la vingtaine de projets permise par la cagnotte disponible (1 milliard de dinars), M. Loukal a souligné que la présence de la BEA à Laghouat à l’occasion de cette première rencontre, a pour objectif de dynamiser la demande en matière de création et développement des PME dont il est attendu une contribution accrue à la création de richesses et d’emplois.  Répondant à une critique d’un participant lors du débat sur “la frilosité” des banques à répondre aux demandes de crédit, M. Loukal réfutera cette objection relevant que “les banques financent des projets, elles ne distribuent pas l’argent”. Il précisera que la BEA s’est impliquée et continue à s’impliquer dans le soutien aux jeunes pour la création de micro-entreprises (ANSEJ...). Récemment, la BEA a financé pour 4 milliards de dinars  des projets dans l’extrême Sud, a indiqué M. Loukal.
M. Brahim

Publié dans Capital Investissement

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